Aliceau pays des merveilles ( Alice's Adventures in Wonderland ), publiĂ© le 4 juillet 1865. est une Ɠuvre Ă©crite par Charles Lutwidge Dodgson, sous le pseudonyme de Lewis Carroll. Nous allons l'utiliser pour rĂ©viser le passĂ© simple. Le passĂ© simple n'est guĂšre employĂ© dans la conversation courante, pour ne pas dire plus du tout. LecĂ©lĂšbre conte pour enfants « Alice au pays des merveilles » Ă©tait Ă  l’origine un livre, Ă©crit par Lewis Carroll en 1865. « Alice au pays des merveilles » a fĂȘtĂ© ses 150 ans en 2018. Totalement « absurde » et plein de symbolisme, le livre de ï»żSynopsis Alice est une jeune fille malheureuse, uniquement entourĂ©e d'adultes. Lors d'une demande en mariage par un lord ennuyeux, elle dĂ©cide de s'enfuir. Elle va alors tomber Aliceau pays des merveilles est un conte Ă©crit par Lewis Carroll en 1865. L'histoire incroyable d'Alice dans un monde imaginaire. Partez Ă  la Aliceau pays des merveilles. Lewis Carroll. Bragelonne; Collection : Bragelonne Classique; Date de publication : 2022-09-07 ePub sans DRM J'achĂšte. 9, 99 € TĂ©lĂ©chargement ebook sans DRM Gagnez 1,00 € en recommandant ce livre avec Readzis « Quelle drĂŽle d’histoire, tout de mĂȘme ! Je me demande bien ce qui a pu se passer ! Du temps oĂč je lisais des contes de fĂ©es, je pensais Vay Tiền TráșŁ GĂłp Theo ThĂĄng Chỉ Cáș§n Cmnd. 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID RXtYS90H8-V1-dOigPR6bkycEdjA3_Vwot73uciWY4cuwDl8gZapfg== Alice Liddell la vraie Alice au pays des merveilles. Alice Liddell Ă©tait la deuxiĂšme fille de Henry George Liddell, doyen de l’Église du Christ Ă  Oxford. Alice, avec ses sƓurs Edith et Lorina, rencontra pour la premiĂšre fois Lewis Carroll le 25 avril 1856, alors que lui et un ami s’apprĂȘtaient Ă  photographier la cathĂ©drale Christ Church depuis le jardin de la rĂ©sidence du doyen. Au cours des prochaines annĂ©es, Carroll deviendra un ami proche de la famille Liddell. Alice et ses sƓurs Ă©taient des modĂšles frĂ©quents pour la photographie de Carroll, et il emmenait souvent les enfants en sortie. Le 4 juillet 1862, Carroll et le rĂ©vĂ©rend Robinson Duckworth emmenĂšrent les filles en bateau sur l’Isis. Alice a rappelĂ© plus tard que, alors que la sociĂ©tĂ© prenait le thĂ© sur une banque ombragĂ©e, elle implorait Carroll de nous raconter une histoire». Selon Carroll, dans une tentative dĂ©sespĂ©rĂ©e» et sans la moindre idĂ©e de ce qui allait se passer par la suite», il a envoyĂ© son hĂ©roĂŻne directement dans un terrier de lapin». À la demande d’Alice, Carroll commença Ă  Ă©crire son histoire. Le 26 novembre 1864, il lui prĂ©senta un manuscrit Ă©laborĂ© Ă  la main, intitulĂ© Alice’s Adventures Under Ground. Quand Alice’s Adventures in Wonderland a Ă©tĂ© publiĂ©e un an plus tard, Alice Liddell a Ă©tĂ© immortalisĂ©e comme l’inspiration du personnage littĂ©raire trĂšs aimĂ© de Carroll. Mais contrairement Ă  la fiction Alice», Alice Liddell a grandi. Au moment oĂč À travers le miroir et ce qu’Alice a trouvĂ© lĂ -bas a Ă©tĂ© publiĂ©, elle avait presque 20 ans et l’amitiĂ© Ă©troite de Carroll avec la famille Liddell s’était affaiblie. Sa suite peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un adieu affectueux Ă  Alice alors qu’elle entre dans l’ñge adulte. En 1880, Alice Ă©pousa le joueur de cricket amateur Reginald Hargreaves. Elle a vĂ©cu la vie cultivĂ©e d’une femme de campagne Ă  Lyndhurst, en Angleterre. Elle a eu trois fils, dont deux ont Ă©tĂ© tuĂ©s pendant la PremiĂšre Guerre mondiale. Pour aider Ă  payer les impĂŽts aprĂšs la mort de son mari, Alice a mis le manuscrit original Under Ground aux enchĂšres en 1928. Alice a voyagĂ© aux États-Unis en 1932 pour recevoir un doctorat honorifique de l’UniversitĂ© de Columbia pour cĂ©lĂ©brer le centenaire de la naissance de Carroll. Elle est dĂ©cĂ©dĂ©e deux ans plus tard. Lewis Carrol et Alice Beaucoup de photographies d’Alice et d’autres enfants de Carroll peuvent sembler carrĂ©ment loufoques Ă  nos yeux. Comme l’écrit la biographe de Carroll Jenny Woolf dans un essai de 2010 pour le Smithsonian, sur les quelque 3 000 photographies rĂ©alisĂ©es par Dodgson dans sa vie, un peu plus de la moitiĂ© sont des enfants, dont 30 sont reprĂ©sentĂ©s nus ou semi-nus. Certains de ses portraits – mĂȘme ceux dans lesquels le modĂšle est habillĂ© – pourraient choquer les sensibilitĂ©s de 2010, mais selon les normes victoriennes, ils Ă©taient
 enfin, plutĂŽt conventionnels. Des photographies d’enfants nus figuraient parfois sur des cartes postales ou des cartes d’anniversaire, et les portraits de nus, habilement rĂ©alisĂ©s, Ă©taient considĂ©rĂ©s comme des Ă©tudes d’art [
]. Les Victoriens considĂ©raient l’enfance comme un Ă©tat de grĂące; mĂȘme les photographies nues d’enfants Ă©taient considĂ©rĂ©es comme des images de l’innocence elle-mĂȘme. Woolf admet que l’intĂ©rĂȘt de Carroll, comme les chercheurs l’ont supposĂ© pendant des dĂ©cennies, Ă©tait peut-ĂȘtre moins qu’innocent, ce qui a poussĂ© Vladimir Nabokov Ă  proposer une affinitĂ© pathĂ©tique» entre Carroll et le narrateur de Lolita. Les preuves de l’implication possible de Carroll sont trĂšs suggestives mais peu concluantes. Burgett rĂ©sume les affirmations comme Ă©tant au mieux spĂ©culatives Toute la controverse est un dĂ©bat de prĂšs d’un siĂšcle, et qui ne semble pas faire de progrĂšs majeur dans les deux sens.» Dans une revue Slate de la biographie de Lewis Carroll de Woolf, Seth Lerer reconnaĂźt Ă©galement la controverse, mais lit les photographies d’Alice, de ses sƓurs et de ses amis comme reprĂ©sentatives de tendances plus larges, comme de brillants tĂ©moignages du goĂ»t, du sentiment et peut-ĂȘtre de la sexualitĂ©. de l’Angleterre mi-victorienne. Comparaison avec Alice fictive La mesure dans laquelle Alice de Dodgson peut ĂȘtre ou pourrait ĂȘtre identifiĂ©e Ă  Liddell est controversĂ©e. Les deux Alice ne sont clairement pas identiques, et bien que l’on ait longtemps supposĂ© que la fiction Alice Ă©tait trĂšs fortement basĂ©e sur Liddell, des recherches rĂ©centes ont contredit cette hypothĂšse. Dodgson lui-mĂȘme affirma plus tard que son Alice Ă©tait entiĂšrement imaginaire et ne reposait pas du tout sur un enfant rĂ©el. Il y avait une rumeur selon laquelle Dodgson aurait envoyĂ© Ă  Tenniel une photo de l’un de ses autres enfants-amis, Mary Hilton Badcock, suggĂ©rant qu’il l’utilisait comme modĂšle, mais les tentatives pour trouver un support documentaire Ă  cette thĂ©orie se sont avĂ©rĂ©es infructueuses. Les propres dessins de Dodgson du personnage dans le manuscrit original d’Alice’s Adventures Under Ground montrent peu de ressemblance avec Liddell. La biographe Anne Clark suggĂšre que Dodgson aurait pu utiliser Edith Liddell comme modĂšle pour ses dessins. Il y a au moins trois liens directs vers Liddell dans les deux livres. Tout d’abord, il les a fixĂ©s le 4 mai anniversaire de Liddell et le 4 novembre son demi-anniversaire», et dans Through the Looking-Glass la fictive Alice dĂ©clare que son Ăąge est sept ans et demi exactement», le mĂȘme que Liddell Ă  cette date. DeuxiĂšmement, il les a dĂ©diĂ©s Ă  Alice Pleasance Liddell». TroisiĂšmement, il y a un poĂšme acrostiche Ă  la fin de Through the Looking-Glass. La lecture vers le bas, en prenant la premiĂšre lettre de chaque ligne, Ă©nonce le nom complet de Liddell. Le poĂšme n’a pas de titre dans Through the Looking-Glass, mais est gĂ©nĂ©ralement dĂ©signĂ© par sa premiĂšre ligne, Un bateau sous un ciel ensoleillé». Alice pose dans un sommeil simulĂ©. 1860. Lorina, Edith et Alice Liddell. 1859. Edith, Ina et Alice Liddell. Juillet 1860. Alice, Ina, Harry et Edith Liddell. Juin 1860. Alice Liddell comme une mendiante-fille, 1858. Alice Liddell, 1859. Alice, 20 ans, 1872. Alice, 20 ans, pose pour la photographe Julia Margaret Cameron. 1872. Une Alice adulte du pays des merveilles. Alice Hargreaves en 1932, Ă  l’ñge de 80 ans. CrĂ©dit photo Royal Photographic Society / Getty Images. Texte UniversitĂ© du Maryland, bibliothĂšques universitaires. Clyde Geronimi, Wilfred Jackson, Hamilton Luske, 1951 LE COMMENTAIRE On peut rationaliser la vie autant qu’on veut pour se rassurer, force est d’admettre que certains Ă©vĂ©nements nous Ă©chappent. Nous n’avons pas rĂ©ponse Ă  tout. Il est parfois difficile de savoir faire la diffĂ©rence entre sa droite et sa gauche. Ce qui ne doit, en aucun cas, nous empĂȘcher de garder le sourire. LE PITCH Une jeune fille tombe dans un trou Ă  la recherche d’un lapin pressĂ©. LE RÉSUMÉ La jeune Alice, totalement distraite, abandonne sa leçon d’histoire pour s’intĂ©resser Ă  un lapin blanc qui s’active le long de la riviĂšre. I’m late, I’m late, I’m late! En voulant le suivre, elle chute dans un trou sans fond oĂč tout est Ă  l’envers. AprĂšs avoir changĂ© plusieurs fois de taille, elle est aspirĂ©e par le trou d’une serrure. EnfermĂ©e dans une bouteille, elle suit Dodo et sa bande dans une course saugrenue sur l’ocĂ©an jusqu’à atteindre la rive oĂč elle perd le lapin blanc dans la forĂȘt. Elle fait la rencontre de Tweedledee et Tweedledum qui lui racontent l’histoire du Morse et du Charpentier pour la mettre en garde contre sa curiositĂ©. Alice n’en a que faire. Elle continue de s’aventurer dans la forĂȘt oĂč elle rencontre tour Ă  tour le pauvre lĂ©zard Bill, une assemblĂ©e de fleurs, une chenille gĂ©ante fumeuse de narguilĂ© puis le Chat de Chester qui la renvoie chez le Chapelier ToquĂ© et le LiĂšvre de Mars. AprĂšs avoir fait la fĂȘte en leur compagnie et essayĂ© de boire un peu de thĂ©, Alice reprend sa route. Perdue au fin fond de la forĂȘt de Tulgey, Alice commence Ă  dĂ©sespĂ©rer. Le lapin blanc a disparu. Elle ne rentrera certainement plus jamais chez elle. Le Chat-foin rĂ©apparait pour la rĂ©conforter et l’orienter vers la Reine de Coeur – la seule qui soit apparemment capable de l’aider Ă  retourner d’oĂč elle vient. La Reine lui propose une partie de croquet qui tourne mal. Elle s’énerve et finit par rĂ©clamer la tĂȘte d’Alice. Le Roi obtient qu’on lui fasse quand mĂȘme un procĂšs. Les tĂ©moins se succĂšdent lors d’une audition fantasque. Alice mange un reste de champignon qui lui permet de grandir et d’impressionner la Reine, juste le temps pour elle de s’enfuir avec tout le monde Ă  ses trousses. BloquĂ©e par une porte, elle s’aperçoit assoupie de l’autre cĂŽtĂ© de la serrure. C’est alors que sa soeur la rĂ©veille. Come along it’s time for tea! L’EXPLICATION Alice au Pays des Merveilles, c’est pas le paradis. Alice est une rĂȘveuse qui n’arrive pas Ă  se concentrer sur sa leçon d’histoire. Elle n’en a pas envie. PrĂ©figurant dĂ©jĂ  une gĂ©nĂ©ration qui n’arrive plus Ă  s’intĂ©resser Ă  quoi que ce soit qui ne soit pas imagĂ© ou animĂ©. Elle privilĂ©gie clairement la forme au fond. Le moteur d’Alice est le divertissement. In my world, the books would be nothing but pictures. ProblĂšme. Dans l’Angleterre Victorienne cf Jane Eyre, l’heure n’est pas au divertissement. Les femmes sont infĂ©rieures aux hommes. Elles ne peuvent ni agir, ni dĂ©cider par elles-mĂȘmes cf Mary Shelley. Elles doivent se cantonner aux Ă©tudes littĂ©raire dans l’attente de trouver un mari dont elles deviendront la propriĂ©tĂ© cf Dracula. Alice a donc l’obligation de se tenir bien droite et rester Ă  sa place, obĂ©issante. Elle n’en Ă©prouve pas le dĂ©sir. Aventureuse. Elle a besoin d’un peu de fantaisie et de crĂ©ativitĂ©. Alors plutĂŽt que d’écouter sa soeur, elle prĂ©fĂšre n’en faire qu’à sa tĂȘte. Elle part dans ses divagations. If I had a world of my own, everything would be nonsense. Nothing would be what it is because everything would be what it isn’t. And contrary-wise; what it is it wouldn’t be, and what it wouldn’t be, it would. You see? DerriĂšre la porte, elle va trouver ce fameux monde de diffĂ©rences qu’elle cherchait tant. Nothing’s impossible. Les repĂšres y sont brouillĂ©s. L’apesanteur n’existe plus. Les proportions sont capricieuses. Le langage n’obĂ©it plus Ă  aucune rĂšgle. Cet univers inattendu semble parfaitement adaptĂ© pour elle qui ne demande qu’à suivre son instinct et sa curiositĂ© ; contre lesquels tout le monde ou presque l’a pourtant mise en garde. Curiosity often leads to trouble. Elle continue nĂ©anmoins de suivre le lapin blanc cf Matrix, ignorant les remontrances de la chenille. Keep your temper. Alice se prend au jeu. Elle s’enfonce dans cette forĂȘt et plonge de plus en plus profond dans la folie. Most everyone’s mad here. Elle finit par perdre patience avec le Chat-foin parce que celui-ci ne lui apporte pas les rĂ©ponses qu’elle rĂ©clame. Il ne cherche pas Ă  l’embrouiller. Simplement, il lui explique que la vie est une question de choix et qu’il n’y a pas de bonne ou mauvaise dĂ©cision. I was just wondering if you could help me find my way. Well that depends
 on where you want to get to! Alice ne s’amuse plus dans cette anarchie. Elle se perd dans l’absence de rĂšgle. Seule et dĂ©sorientĂ©e, elle regrette l’ordre du monde qu’elle cherchait Ă  fuir. It would be so nice if something would make sense for a change. Elle rĂ©alise que cet endroit n’est qu’un miroir aux alouettes. Ce monde sans fond n’est pas vivable. Elle est tombĂ©e dans un trou rempli de vide. Pas de conversation structurĂ©e avec le Chapelier ToquĂ©. Et le Chat-Foin ne fait que se moquer d’elle. Insupportable. C’est Ă  elle de mettre du sens lĂ  oĂč il en manque. Ce fameux Pays des Merveilles est un endroit trompeur pour Alice car il n’est pas si diffĂ©rent de la rĂ©alitĂ© qu’il en a l’air finalement. Ce paradis a mĂȘme des allures de mĂ©tropole, peuplĂ© de gens pressĂ©s, Ă  l’image du lapin blanc qui court aprĂšs la montre sans jamais vraiment savoir pourquoi. The time! The time! Who’s got the time? Et puis cet endroit est Ă  la merci d’une patronne d’entreprise qui n’écoute que ses caprices et menace de couper les tĂȘtes pour un oui ou pour un non. I warn you, child
 if I lose my temper, you lose your head! Le Pays des Merveilles ressemble donc Ă  une publicitĂ© mensongĂšre. Il est nĂ©anmoins rĂ©vĂ©lateur. En effet, ce voyage aura permis Ă  Alice de comprendre qu’elle ne peut tout simplement pas Ă©chapper au monde. Il lui faut Ă©voluer dans la rĂ©alitĂ©, pas en dehors. Elle est d’ailleurs presque contente de se rĂ©veiller. Une fois ses esprits retrouvĂ©s, il est temps pour elle de se mettre Ă  bosser. La petite fille va pouvoir devenir femme cf Working Girl. C’est tant mieux, le vrai monde a besoin d’elle. Plein de combats dĂ©cisifs pour le droit des femmes l’attendent. LE TRAILER Cette explication n’engage que son auteur. Nous vous emmenons dans un monde un peu fou, oĂč l’on croise des portes qui parlent, des mille-pattes qui fument le narguilĂ©, et des jeux de cartes qui peignent des roses blanches, en rouge ! 
 Un monde tout droit sorti de l’imaginaire d’un pasteur et mathĂ©maticien fantasque, Ă©voluant dans une sociĂ©tĂ© victorienne Ă©triquĂ©e qu’il dĂ©nonce, lui prĂ©fĂ©rant l’univers merveilleusement illogique et sans bornes des Ă©tait une fois, une jeune fille bien curieuse qui trouvait le monde des adultes fort ennuyeux. Elle s’appelait Alice. Notre histoire commence dans un parc par une belle journĂ©e de printemps. PerchĂ©e sur une branche d’arbre, Alice Ă©coutait distraitement sa sƓur lui raconter l’histoire, ennuyeuse Ă©galement, de l’Angleterre, son pays natal. Elle aurait tellement prĂ©fĂ©rĂ© Ă©couter un conte de fĂ©e ou un roman de cape et d’épĂ©e, comme toute petite fille de son Ăąge. " Mon dieu, que le monde des adultes est rĂ©barbatif et Ă©triquĂ©, dit tout bas Alice Ă  son chat ". Alice avait beau critiquer le monde des adultes, en digne petite fille bien Ă©levĂ©e de l’époque Victorienne, elle Ă©tait bien forcĂ©e de s’exprimer comme eux, avec des mots compliquĂ©s. Alors que son esprit s’envolait vers le pays tellement plus féérique et extravagant des enfants, elle fut soudain tirĂ©e de sa rĂȘverie par la course effrĂ©nĂ©e d’un lapin blanc. Elle en tomba de sa branche un lapin blanc, ça n’a rien d’extraordinaire en soi, surtout dans un parc. Mais un lapin blanc en redingote, portant une montre, et qui parle, il y a de quoi tomber sur sa tĂȘte ! - En retard, en retard, j’ai rendez-vous ce soir
 disait le lapin, l’air affolĂ©. - Monsieur Lapin ! OĂč allez-vous ? Attendez-moi ! cria Alice en courant aprĂšs lui. - Mais je n’ai pas le temps de vous attendre, je suis tellement en retard ! rĂ©pondit le lapin, accĂ©lĂ©rant encore l’allure jusqu’à un terrier cachĂ© dans le tronc d’un immense chĂȘne. Il disparut dedans. Alice arriva devant le terrier. - Ohhh qu’il fait noir ici
 dit-elle, progressant petit Ă  petit vers le fond du terrier. Aaaaaahhhhhh ! je tombe ! En fait Alice ne tomba pas vraiment. Disons plutĂŽt qu’elle effectua une douce descente grĂące Ă  sa robe qui se gonfla tel un parachute, lui laissant le temps d’admirer au passage une multitude de meubles et objets qui gravitaient tout autour d’elle, comme si le temps s’était arrĂȘtĂ©. Elle atterrit finalement dans un grand hall vide, face Ă  une minuscule porte qui devait faire la taille d’une souris. Elle s’accroupit et tourna la poignĂ©e. - Ouille !!! mais Mademoiselle, faites donc attention, gĂ©mit douloureusement la porte. - Oh pardon Monsieur
. Porte ? hĂ©sita-t-elle. Je ne voulais pas vous faire de mal, mais je voudrais rattraper un certain lapin blanc en redingote. L’avez-vous vu ? - Bien sĂ»r Mademoiselle, il vient de passer par ici. - Vraiment ? Oh comment puis-je le rattraper ? je suis bien trop grande pour passer
 - Oh mais il vous suffit de boire la bouteille qui est sur la table derriĂšre vous ! rĂ©pondit la porte. Et Ă  ce moment-lĂ , une table et une petite bouteille apparurent. - Mmmmm, je ne sais pas si je peux boire Ă  cette bouteille, on ne sait jamais, ça pourrait ĂȘtre du poison, rĂ©flĂ©chit Alice. N’oublions pas qu’Alice venait d’un monde trĂšs rationnel et logique. Il Ă©tait donc normal, face Ă  une situation extravagante et incongrue, qu’elle soit en recherche d’explications. - Bon, de toutes façons, je suis coincĂ©e ici maintenant. Alors, je n’ai pas vraiment le choix. Elle bu. Mais
. Qu’est ce qui m’arrive
 ma parole, je rĂ©trĂ©cis
 et je rĂ©trĂ©cis encore ! Alice atteint finalement la taille de la porte. - VoilĂ  ! Je vous prie de me laisser passer Monsieur Porte, j’ai maintenant la bonne taille ! - Oh mais c’est tout Ă  fait impossible Mademoiselle. J’ai oubliĂ© de vous avertir il vous faut la clĂ© ! - La clĂ© ? - Oui, celle qui se trouve sur la table ! Vous l’avez oubliĂ©e ? Alice leva les yeux vers la table qui semblait Ă  prĂ©sent immense, et vit une clĂ© apparaĂźtre. - Mais comment l’attraper maintenant ? - Oh c’est facile, essayez donc la boĂźte. Une jolie boĂźte dorĂ©e apparut aux pieds d’Alice 
 Cette version largement inspirĂ©e du dessin animĂ© Alice au Pays des Merveilles, de Walt Disney, est une adaptation de deux romans de Lewis Carroll Alice au Pays des Merveilles et Alice de l’Autre CĂŽtĂ© du Miroir, Ă©crits en 1865 et 1871. Lewis Carroll, de son vrai nom Charles Dodgson, Ă©tait pasteur, professeur de mathĂ©matiques et auteur de livres d'algĂšbre. Pour l’anecdote, il a inventĂ© le personnage d’Alice et cette histoire lors d’un tour de barque avec trois petites filles dont il avait la garde, afin de les distraire. Une des trois enfants s’appelait Alice. On dit qu’elle lui aurait fait promettre de mettre son histoire par Ă©crit pour qu’on ne l’oublie pas. C’est comme ça qu’est nĂ© ce cĂ©lĂšbre conte, dans ce qu’on peut appeler un vĂ©ritable Ă©lan d’improvisation. On peut aussi imaginer que les enfants aient participĂ© au choix des personnages et des intrigues, ce qui explique le cĂŽtĂ© un peu fou et surrĂ©aliste de l’histoire 
 Une dĂ©licieuse lecture Ă  rĂ©pĂ©tition On connait tous l’histoire, et pourtant, chaque nouvelle Ă©dition sans compter les nombreuses adaptations cinĂ©matographiques rĂ©ussit Ă  apporter un petit plus, un petit quelque chose qui nous fera acheter un livre dĂ©jĂ  lu plusieurs fois. Cette annĂ©e, les Ă©ditions Soleil font fort ! Prenez un illustrateur qui fait mouche Ă  chaque album et une histoire aimĂ©e de tous et vous obtiendrez un magnifique ouvrage dans la collection MĂ©tamorphose. Tous prĂ©sents Le cĂ©lĂšbre lapin blanc que nous avions dĂ©jĂ  vu sur le livre Pop-up Il Ă©tait une fois, du mĂȘme illustrateur, est de retour et cette fois nous raconte l’histoire toute entiĂšre et sans raccourcis de la plus cĂ©lĂšbre des Alice. Petit ou grand, nous avons le plaisir de redĂ©couvrir la version complĂšte avec tous les animaux et les personnages farfelus sortis tout droit de l’imagination de Lewis Carroll. Nous y retrouvons les plus connus comme le Dodo, le LiĂšvre de mars, le Chapelier fou et la Reine de cƓur, mais Ă©galement ceux souvent oubliĂ©s, le Griffon, la Duchesse et son bĂ©bĂ©-cochon et la Tortue fantaisie » et plein d’autres. Tous apportent Ă  l’hĂ©roĂŻne et aux lecteurs leur dose d’exubĂ©rance. Ils nous emmĂȘlent l’esprit au point oĂč une deuxiĂšme et une troisiĂšme lecture d’une seule et mĂȘme phrase est parfois nĂ©cessaire pour comprendre que finalement il n’y a rien Ă  comprendre. Soyez ce que vous voudriez avoir l’air d’ĂȘtre ; ou, pour parler plus simplement Ne vous imaginez pas ĂȘtre diffĂ©rente de ce qu’il eĂ»t pu sembler Ă  autrui que vous fussiez ou eussiez pu ĂȘtre en restant identique Ă  ce que vous fĂ»tes sans jamais paraĂźtre autre que vous Ă©tiez avant d’ĂȘtre devenue ce que vous ĂȘtes. » Bref ? Une immersion totale Nous sommes complĂštement immergĂ©s dans l’univers grĂące Ă  la prĂ©face qui nous raconte la genĂšse d’Alice et de son crĂ©ateur. AprĂšs l’histoire, nous en voulons encore et nous sommes servis ! Les 50 pages d’annexes regroupent certaines correspondances entre l’auteur et sa muse ainsi qu’une notice consignant et expliquant les jeux de langage, les double sens, les quiproquos et les fautes volontaires de la version originale en anglais qui ont compliquĂ© la tĂąche des nombreux traducteurs. Un beau cadeau S’il vous manque un cadeau de NoĂ«l Ă  quelques heures du rĂ©veillon, n’hĂ©sitez pas ! Cet ouvrage est en lui-mĂȘme un trĂšs bel objet. 290 pages de pure fantaisie dans un joli livre Ă  la couverture baroque, reprenant l’aspect d’une carte Ă  jouer et une tranche en tissu rappelant les beaux livres d’autrefois. Sans parler des illustrations trĂšs rĂ©ussies de Benjamin Lacombe qui, comme Ă  son habitude, trouve avec justesse le ton et le trait pour illustrer un univers dĂ©jĂ  tant de fois imaginĂ©. Pour ma part, je l’ai reçu rĂ©cemment en cadeau d’anniversaire et il trĂŽne fiĂšrement dans ma bibliothĂšque comme une toile de maitre sur un mur. Ce livre n’a pas d’ñge et peut ĂȘtre lu par toutes les gĂ©nĂ©rations. Encore une fois, Benjamin Lacombe bĂ©nĂ©ficie d’une bande-annonce littĂ©raire magnifique qui nous plonge directement dans son univers si particulier. DĂ©couvrez-la sans plus tarder Alice au pays des merveilles, Lewis Carroll, Benjamin Lacombe, Soleil Éditions, coll. MĂ©tamorphose 29,95 € DĂšs 6 ans

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